Les vacances ne sont pas encore terminées, mais l’heure est déjà au premier bilan de la saison estivale. Une saison pas comme les autres, marquée par la crise sanitaire et la menace du variant Delta.
Quelles tendances peut-on retenir ? Le premier fait marquant est que, comme annoncé, les Français sont majoritairement partis en vacances dans l’hexagone. Selon les estimations, une quarantaine de millions de touristes nationaux ont arpenté les territoires et terroirs français.
Saison estivale : tous au camping
Côté destinations, selon Didier Arino, directeur du cabinet spécialisé Protourisme, trois régions sortent du lot : la Corse, la Provence-Alpes-Côte d’Azur et la Bretagne. Sur le pourtour méditerranéen, l’hôtellerie affiche une hausse de son chiffre d’affaires de l’ordre de 50% par rapport à 2020.
Autre point notable : le camping a largement tiré son épingle du jeu. Durant l’ensemble de la saison estivale, le taux d’occupation était de 86% contre seulement 60% en 2019. Un taux qui avoisinait même les 99% en août 2021 (et 80% pour les locations de particulier). Les Français ont en effet privilégié les hébergements économiques : gîtes ruraux, campings, locations d’appartement.
Les villes font grise mine
A l’inverse, le grand perdant de cette saison reste indéniablement le tourisme urbain. L’île-de-France a particulièrement pâti du manque de touristes étrangers. Les réservations d’hôtel dans la région sont en baisse de 35% par rapport à 2019. D’une manière générale, les réservations en ville ont chuté de 11,8%.
En d’autres termes, tous les professionnels qui dépendent de la clientèle française ont fait une bonne saison, et tous ceux qui dépendent des clientèles internationales, et notamment lointaines, sont en difficulté.
Ainsi, l’objectif de 50 millions de voyageurs étrangers cet été en France, annoncé début août par Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État chargé du Tourisme, risque de ne pas être atteint. Au mieux, les chiffres devraient avoisiner les 40 ou 45 millions.